LE MOT A LIRE / LE BLOG

juin

13

L’étoile du diable

Par admin

L’étoile du diable est un polar noir venu du froid écrit par Jo Nesbø en 2003. Il met en scène l’inspecteur de police Harry Hole ,que l’on retrouve dans d’autres polars du même auteur.
Lors d’un été caniculaire à Oslo, une femme est retrouvée morte dans son appartement, l’index gauche sectionné et un diamant rouge en forme d’étoile à cinq branches sous la paupière. Ce crime est le début d’une série de meurtres tous aussi macabres, avec toujours le même mode opératoire : un doigt sectionné, et un diamant en forme de pentagramme que l’on appelle «  étoile de diable ». Harry Hole et son équipe devront tout mettre en œuvre pour stopper le serial killer sévissant dans la capitale norvégienne.
Jo Nesbø fait un portrait intéressant ,très précis de la société norvégienne :
« Malheureusement, nous vivons dans un pays qui est pour le moment si riche que les hommes politiques se battent pour être le plus généreux. Nous sommes devenus si bons, si gentils que plus personne n’ose prendre la responsabilité de ce qui est désagréable. » Ainsi l’auteur fait une critique sévère du pays. De plus, on s’attache à son enquêteur typique du roman noir avec ses failles et ses fêlures. C’est une homme très grand, mesurant près d’un mètre quatre-vingt douze et ne procédant pas toujours de manière très orthodoxe. Néanmoins il s’avère être un enquêteur hors pair, possédant un sens de la déduction impressionnant, du moins lorsqu’il est à jeun.
Le lecteur s’attache facilement à Harry Hole et se passionne pour cette enquête.

Théo

L’étoile du diable / Jo Nesbø .- Folio Policier, 2008

juin

13

Le dossier Barcelone

Par admin

Ce roman a été écrit par Francisco Gonzalez Ledesma ( né à Barcelone en 1927) qui a fait des études de droit mais, rapidement déçu par ce que lui offrait le métier d’avocat, a réalisé son rêve d’enfance et s’est lancé dans le journalisme.

Le point de départ de l’enquête, qui consiste à se plonger dans un dossier de paternité, est la visite de Mireira, la cliente. L’avocat se saisit alors de l’affaire qui comporte beaucoup de points obscurs, notamment que cette affaire ne concerne pas Mireira mais une amie proche dite disparue. L’enquête commence par la lecture de correspondances entre l’amie et le présumé père, Ramon Masnou. Ces lettres seront lues au cours de la narration, R. Masnou y raconte sa vie de fils d’industriel catalan qui choisit ses amis parmi les ouvriers de son père. A cette époque qui est celle du franquisme, suivi du début d’une démocratie, l’ouvrier travaille 12 à 15 heures par jour et est très mal payé. Parallèlement, plusieurs attentats sont commis contre un général franquiste, ce qui apportera à l’avocat plusieurs ennuis avec la police, car l’arme du crime appartenait à Isabel Costa l’amie de Mireira.

Ce livre montre que Barcelone a été vaincue, écrasée par la franquisme. L’auteur nous «raconte » la mémoire de tout un peuple, de toute une ville, Barcelone. Il nous plonge dans son passé noir et nous décrit la cruelle réalité de la vie quotidienne des Barcelonnais à l’époque où ils ont vécu une difficile transition entre le franquisme et le début d’une démocratie.

Ce roman ne m’a pas emportée ni particulièrement plu, mais la découverte de Barcelone ainsi que sa description donne un côté historique au roman et permet de s’instruire agréablement tout en cherchant un coupable.

Sarah

Le dossier Barcelone/ F. Gonzales Ledesma.- Folio Policier, 2003

juin

13

Publicité meurtrière

Par admin

Deux histoires en une. D’un côté un bateau de croisière est détourné. D’un autre, un inspecteur de Police recherche un meurtrier en série. Quand la fille, Katérina Charitos, se retrouve au milieu d’une prise d’otage en pleine mer par un groupe de pseudos terroristes au nom de faits passés d’ il y a plusieurs dizaines d’année, et quand le père, le commissaire Kostas Charitos, doit affronter un assassin en moto des vedettes de la publicité télévisée grecque, lorsqu’il n’y a plus aucune piste, peut-on concrètement faire un lien ? Peut-on réellement trouver un coupable digne de ce nom ? Le Commissaire va apprendre à ses dépens que si le tueur, le commanditaire, est bien celui qu’on imagine, le coupable n’est pas forcément celui que l’on croit. Il verra qu’il est difficile de faire une distinction entre morale et obligations.

Ce roman, à la limite entre le thriller et le policier, nous plonge dans un univers moralement dépassé. En effet, Petros Markaris critique une société manipulée par les publicités et les médias, une hiérarchie aveuglée par le pouvoir, et les souffrances d’un peuple reléguées au passé. Si la vie de ses personnages peut nous intéresser, si l’Histoire nous passionne, si notre monde de technologie nous fait peur, ce livre sera le pont entre ces différents thèmes. Malgré les idées un peu brouillonnes de l’auteur ne s’arrêtant pas pour expliquer les relations entre passé et présent, ce roman nous conduit dans les méandres des souvenirs d’un peuple.  Si vous aimez les histoires de clans compliquées, lorsque le passé, le présent et le futur se mélangent, si vous aimez les policiers qui vous font réfléchir sur notre temps. Si notre société vous révolte. Ce livre est pour vous.

Xavière

Publicité meurtrière / Petros Markaris.- Points, 2010

juin

13

Visa pour Shangaï

Par admin

Le corps d’un homme de quarante ans transpercé de coup de hache et juste vêtu de pyjama est retrouvé dans le parc du Bund par l’inspecteur Chen. Nous apprenons que c’est le procédé des triades chinoises. Les triades chinoises sont une mafia puissante. Mais il y a une autre affaire internationale en cours Washington doit ramener la femme d’un passeur chinois. Pour le renfort les Américains envoient une inspectrice. Entre temps la femme du passeur disparaît et l’inspecteur Chen est appelé à l’aide par le Parti. Mais il ne veut pas lâcher l’affaire en cours…L’inspecteur Chen Chao est dynamique , pensif , «macho» et fier de lui. Chen Chao est le héros de polars de Xialong ; il aime les bonnes choses de la vie comme la gastronomie. Nous pouvons voir qu’il aime citer des vers de poésie.

Un visa pour Shanghai est roman passionnant mais cependant complexe. Car il y a deux affaires qui se mélangent : il y a l’affaire du meurtre mais aussi l’affaire du passeur. Ces deux affaires sont évidemment liées mais au départ nous avons du mal à faire le lien. Le livre est passionnant, et il respecte bien les conditions d’un roman policier car l’intrigue est présente jusqu’à la dernière page . Il est captivant du début à la fin, L’auteur nous livre une belle description de la Chine et nous montre la complexité de la relation entre la Chine et l’ Amérique.

Jeanne

Visa pour Shangaï / Xialong Qiu.- Points, 2004

juin

13

Le vrai monde

Par admin

L’intrigue policière consiste à savoir comment le Lombric (nom donné par les filles au tueur qui s’appelle Ryo) tue, et surtout pourquoi? Quel est son état d’esprit? Comment en est-il arrivé là ? Les renseignements plus descriptifs sur le meurtre arrivent à partir de la 100ème page. On commence à avoir des précisions et des descriptions sur le meurtre et on rentre vraiment dans la peau du personnage.

Ryo de son vrai nom, n’aime pas ses parents. Il trouve que son père est un «péquenaud et sa mère une pouffiasse». Elève moyen, il subissait la pression d’une mère croyant bien faire. Les conflits avec sa mère étaient permanents, jusqu’au jour fatidique. Il ne regrette pas son geste. Il est très solitaire, ne compte pas d’amis près de lui, à cause du meurtre qu’il a commis. Il se rapproche des quatre lycéennes avec qui il est rentré en contact de différentes façons. Il n’y a pas beaucoup de détails sur ses goûts et son caractère.

Le roman décrit une jeune génération qui est pessimiste par rapport à l’avenir. Les jeunes adolescents veulent s’émanciper des structures conventionnelles de pays. C’est une nouvelle génération qui veut casser les codes de la société traditionnelle japonaise et qui souhaite une libération des mœurs ; qui sont en conflit avec leur parents, qui ont connu un mode de vie plus strict et dont le credo était honneur, travail, patrie.

Axelle

Le vrai monde / Natsuo Kirino.- Points, 2011

juin

13

Le dernier coyote

Par admin

L’inspecteur Harry Bosch travaille à la police criminelle de Los Angeles. Suite à un incident de travail où il bouscule son supérieur, il est suspendu de ses fonctions et doit consulter une psychologue. A la recherche de l’apaisement, l’inspecteur se décide à replonger dans la terrible affaire qui le taraude depuis 35 ans. Harry Bosch se met alors en quête du meurtrier qui a tué sa mère, une prostituée, alors qu’il n’avait que onze ans.

J’ai plutôt bien aimé ce roman qui renvoie l’image pessimiste d’un pays où des hommes corrompus sont au pouvoir. L’atmosphère est assez sombre, et on sent que l’inspecteur est endurci et balloté par la vie, allant de désillusion en désillusion. Son portrait physique est à l’image de son état d’esprit : « Il était toujours svelte, mais ses vêtements pendaient sur lui comme si on les lui avait donnés dans un centre d’accueil pour SDF, ou comme s’il sortait d’une maladie grave. » Il est cynique, profondément sarcastique et ne fait confiance à personne. En revanche, le roman s’attarde trop sur des scènes de recherche documentaire sur des événements passés. Cette enquête passe essentiellement par le papier et par quelques interrogatoires de personnes âgées. Ce choix de l’auteur se fait au détriment de l’action, et ce policier parfois trop plat peut décevoir les amateurs de grands rebondissements. Toutefois, la profondeur de l’intrigue compense cet aspect monotone, et la vision de la société dans le roman est très intéressante.

Laura

Le dernier coyote/ Michael Connelly.- Points, 2000

juin

13

La blonde en béton

Par admin

Le détective Harry Bosch est à la poursuite d’un tueur en série, le  »Dollmaker », surnommé ainsi pour le maquillage qu’il laisse sur ses victimes. Un soir, il reçoit un tuyau provenant d’une prostituée qui prétend avoir découvert une grande quantité de maquillage féminin chez un des ses clients, un dénommé Norman Church. Bosch se rend chez ce dernier, s’identifie comme appartenant à la police, défonce la porte pour trouver Church dans son lit. Il lui ordonne de ne pas bouger mais Church tente d’attraper quelque chose sous son oreiller et Bosch le descend. Une enquête est ouverte et Bosch est finalement innocenté. Quatre ans plus tard, la femme de Church décide de le poursuivre, elle le décrit comme un cow-boy et un détraqué. Au même moment, la Police reçoit une lettre prétendument envoyé par le  »Dollmaker » qui amène à la découverte d’une nouvelle victime avec le même mode opératoire que les autres meurtres. Il s’agit d’une femme blonde, coulée dans le béton dont la mort pourrait remonter à quelques années.

Avant d ’être inspecteur du LAPD, Bosch a participé à la Guerre du Vietnam alors qu’il était âgé que de 17 ans. Il revient en vie, mais également changé. Il rejoint le LAPD. Impulsif, il n’hésite pas, quand il le juge nécessaire ou juste, à enfreindre la loi. Il est dit dans ce livre que Bosch est clairement favorable à la peine de mort. Il se base beaucoup sur son instinct qui lui a notamment permis de retrouver Norman Church. Il vit avec une femme nommé Sylvia Moore. Il a un penchant pour l’alcool et pour la cigarette.

Une grande partie de ce roman montre le procès opposant Bosch à la famille Church. On assiste à une longue présentation de la justice américaine, du déroulement d’un procès et de la bataille qui s’y joue entre les avocats des deux camps. Même si le procès est raconté en intégralité, ce long passage reste très intéressant mais s’éloigne un peu du genre policier.

Sébastien

La blonde en béton/ Michael Connelly.- Points, 2010

juin

13

Le Che s’est suicidé

Par admin

Le commissaire Charistos, en congé maladie suite à un grave accident de travail, va mener l’enquête hors service et discrètement sur le suicide d’un célèbre entrepreneur grec qui s’est donné la mort en direct durant une émission télévisée et qui sera suivi du suicide d’un homme politique, puis de celui d’un très grand journaliste. Tous ont été commis en direct. Leurs seuls points communs : ils faisaient tous partis de « la génération de l’école Polytechnique », ces jeunes qui ont contribué à la chute de la junte militaire en 1974 en Grèce.

Dans ce roman, Athènes est un personnage à part entière car il y est décrit la présence des jeux olympiques ( le symbole y est représenté sur la première de couverture ), la chaleur de ce pays qui est étouffante durant l’été, la pollution très importante due aux nombreux embouteillages
La société Grecque apparaît méliorativement, excepté la nonchalance des citoyens due à la chaleur. Cette nonchalances des personnages est aussi sûrement due au fait que les victimes sont mortes à cause de leur passé ( junte militaire de 1974 ).

Ce livre est extrêmement généreux sur la description des paysages de ce magnifique pays qu’est la Grèce ainsi que sur la description du caractère de chaque personnage. Cette œuvre est tout aussi intéressante au niveau de l’image des droits des femmes et l’image qui est donnée. C’est un livre que je recommande car l’intrigue et le suspense y sont très présents, c’est réellement un roman policier « classique ».

Roxanne

Le Che s’est suicidé/ Petros Markaris.- Points, 2007

juin

13

Mort à la Fenice

Par admin

L’histoire commence par la découverte du cadavre d’Helmut Wellauer dans sa loge, à l’entracte de La Traviata dans le célèbre opéra de Venise, La Fenice. Il semblerait que le chef d’orchestre mondialement reconnu ait été empoisonné au cyanure déposé dans son café. Guido Brunetti, le commissaire, immédiatement dépêché sur l’affaire s’infiltre alors dans l’envers du décor de l’opéra, enquête sur l’entourage mais cherche aussi dans la passé d’avant guerre du maestro pro nazi.

Guido Brunetti, l’enquêteur, est un commissaire vénitien. Il est très proche de sa femme et de ses jeunes enfants, c’est une personne relativement sociable mais il ne compte que quelques véritables amis. En revanche, il ne supporte pas son supérieur, prétentieux et incompétent. On ne sait pas grand chose de son physique ni de ses goûts. En outre il adore sa ville et l’architecture vénitienne. C’est un enquêteur rigoureux avec une excellente mémoire, il ne prend pas de notes il est très efficace et a un grand esprit de déduction,ce qui lui permettra de résoudre ce meurtre. Selon la presse, il est dit que la police est jugée trop laxiste et inefficace mais Brunetti ne rencontre pas de problèmes dans ses enquêtes. Ce roman est intéressant car certains extraits témoignent bien de la société vénitienne, d’après Brunetti, elle serait vouée aux rumeurs et commérages : « Il [Brunetti] connaissait bon nombre de personnes présentes à la réception,mais indirectement, en quelque sorte. Il n’avait eu de contact personnels avec aucune ou presque et savait cependant tout de leurs scandales, de leurs histoires et de leurs petites affaires, aussi financières que sentimentales. Ce qui tenait en partie au fait qu’il était policier mais aussi à ce qu’il habitait à Venise, où le commérage faisait l’objet d’une véritable religion (…) » Ce commissaire résout avec beaucoup d’intelligence cette enquête.

Mort à la Fenice/ Donna Leon.- Points, 1998

juin

13

L’homme qui souriait

Par admin

Lors d’une nuit sombre d’automne , le vieil avocat Gustaf Torstensson meurt sur la route , en revenant de chez son plus grand client , Alfred Hadfreg qui habite dans le château Farhalm. Son fils, le jeune avocat Sten Torstensson est convaincu que son père n’est pas victime d’un simple accident de la route mais qu’il a été assassiné. Pour le prouver, Sten Torstensson fait appel à une vieille connaissance, l’inspecteur Kurt Wallander qui est depuis 1 an en congé maladie après une dépression et vit au Danemark pour se rétablir. L’inspecteur Wallander, convaincu d’en avoir fini avec la police , refuse d’aider le jeune avocat. Dix jours après , de retour chez lui, Kurt Wallander apprend dans le journal la mort de son ami Sten Torstensson ; il décide alors de reprendre l’enquête de la mort des deux avocats.

L’inspecteur Kurt Wallander, très expérimenté, a un instinct infaillible qui lui sauvera plusieurs fois la vie et a une grande culture qui lui servira tout au long de son enquête. Après un an de dépression, il revient dans son service pour reprendre sa place. Il y rencontre une nouvelle recrue qui l’aidera pour l’enquête et qui représente les enquêteurs de demain dans ce livre. Son travail occupe une très grande place dans sa vie.

Ce roman policier n’est pas écrit comme un roman policier traditionnel, car ce n’est pas la recherche d’un ou plusieurs assassins qui est la plus importante mais la façon dont les meurtres ont été commis. Malgré cela, le roman de Henning Mankell est fort en rebondissements grâce à ses nombreuses énigmes à résoudre dans une société en évolution.

Anissa

L’homme qui souriait/ Henning Mankell.- Points, 2008