Mort à la Fenice
L’histoire commence par la découverte du cadavre d’Helmut Wellauer dans sa loge, à l’entracte de La Traviata dans le célèbre opéra de Venise, La Fenice. Il semblerait que le chef d’orchestre mondialement reconnu ait été empoisonné au cyanure déposé dans son café. Guido Brunetti, le commissaire, immédiatement dépêché sur l’affaire s’infiltre alors dans l’envers du décor de l’opéra, enquête sur l’entourage mais cherche aussi dans la passé d’avant guerre du maestro pro nazi.
Guido Brunetti, l’enquêteur, est un commissaire vénitien. Il est très proche de sa femme et de ses jeunes enfants, c’est une personne relativement sociable mais il ne compte que quelques véritables amis. En revanche, il ne supporte pas son supérieur, prétentieux et incompétent. On ne sait pas grand chose de son physique ni de ses goûts. En outre il adore sa ville et l’architecture vénitienne. C’est un enquêteur rigoureux avec une excellente mémoire, il ne prend pas de notes il est très efficace et a un grand esprit de déduction,ce qui lui permettra de résoudre ce meurtre. Selon la presse, il est dit que la police est jugée trop laxiste et inefficace mais Brunetti ne rencontre pas de problèmes dans ses enquêtes. Ce roman est intéressant car certains extraits témoignent bien de la société vénitienne, d’après Brunetti, elle serait vouée aux rumeurs et commérages : « Il [Brunetti] connaissait bon nombre de personnes présentes à la réception,mais indirectement, en quelque sorte. Il n’avait eu de contact personnels avec aucune ou presque et savait cependant tout de leurs scandales, de leurs histoires et de leurs petites affaires, aussi financières que sentimentales. Ce qui tenait en partie au fait qu’il était policier mais aussi à ce qu’il habitait à Venise, où le commérage faisait l’objet d’une véritable religion (…) » Ce commissaire résout avec beaucoup d’intelligence cette enquête.
Mort à la Fenice/ Donna Leon.- Points, 1998