Un secret
Le livre, que j’ai eu plaisir à lire et à relire, s’intitule Un secret. Ecrit par Philippe Grimbert, ce livre raconte l’histoire d’une famille juive qui détient un lourd passé. Dans cette histoire, le petit garçon maladif et solitaire est en fait Philippe Grimbert qui cherche à nous raconter son enfance plutôt difficile avec tous ses secrets.
Philippe Grimbert, né à Paris en 1948, est un écrivain et psychanalyste français. Il est passionné de musique, de danse et d’informatique. Il publie en tout six romans, en rapport avec ses passions ou avec son histoire tels que : Psychanalyse de la chanson (1996) ; Pas de fumée sans Freud (1999) ; et surtout Un secret (2004), qui fut vendu à 1 500 000 exemplaires et adapté au cinéma.
Ce livre met en scène un jeune garçon solitaire extrêmement complexé par son physique chétif et qui, pour compenser la déception qu’il lit dans les yeux de son père, s’invente un grand frère qu’il imagine fort et merveilleux. C’est dans un monde d’après-guerre qu’il découvre la vie, dans l’ombre de son grand frère invisible qui l’envahit peu à peu. A l’inverse de ses parents, il n’est pas sportif et passe ses journées à lire et à collectionner les bonnes notes à l’école. Un lourd secret est porté par ses parents. De famille juive, ils tentent à tout prix d’éloigner leur fils de ce noir passé. Un jour alors qu’il a quinze ans après une bagarre dans son école, le jeune garçon se confie à Louise, une vielle amie de la famille. Elle va décider de rompre le silence et enfin de lui raconter l’histoire qui s’est réellement passée avant sa naissance. Ce secret enfin dévoilé lui permettra de reconstituer toute l’histoire de sa famille et de vivre sa vie sans l’ombre de ses fantômes. Il lui permettra même d’aider son père et de le libérer de la culpabilité qu’il portait depuis trop longtemps sur ses épaules.
Pour ma part, j’ai bien aimé ce livre facile à lire qui arrive à raconter l’histoire compliquée d’une famille juive avec des mots simples. Ce roman plutôt troublant à certains moments décrit bien les émotions des personnages telles que la déception de Maxime pour son fils, la tristesse des morts dont on ne parle plus, l’amour mais aussi la culpabilité de Tania et de Maxime et surtout le désespoir d’Hannah, qui fut l’élément déclencheur de l’histoire. Sans ces éléments, l’histoire n’aurait pas été tragique, mais rien d’autre qu’une histoire d’amour impossible.
Timothée
Un secret destructeur
Dans le Paris de l’après-guerre, la famille Grimbert passe des jours tranquilles entre leur boutique de la rue du Bourg-l’Abbé et les terrains de sport où les parents, sportifs confirmés, entretiennent leur physique d’athlète. Leur fils, pâle, maigre et de nature fragile, se tient quant à lui éloigné de l’activité favorite de ses parents, préférant collectionner les bonnes notes à l’école, dans l’espoir de plaire à son père et de le rendre enfin fier de lui.
François ne sait rien du passé de Maxime et de Tania, mais il aime imaginer leur première rencontre, leur vie de couple heureuse et leurs années de guerre, dans une France paisible, loin de la capitale croulante sous les restrictions. Très différent de ses parents en pleine forme et donc pour se consoler de sa solitude, il s’invente un frère aîné, grand, beau, fort et sûr de lui, un frère avec lequel il se chamaille, se bagarre, un frère qui serait la fierté de ses parents, le fils qu’ils auraient tant voulu. Au fil du temps, ce frère devient oppressant, tyrannique, et hante les nuits du narrateur. Il pèse sur lui « de tout son poids ».
Mais François a quinze ans lorsqu’il se bat avec un camarade qui se moque des victimes de la Shoah, comme s’il avait pressenti le secret qui pèse sur sa famille. C’est pourquoi Louise, une vieille amie et voisine de la famille, lui révèle ce lourd secret que ses parents lui cachent depuis toujours, un secret qui lui permettra de reconstituer le puzzle de l’histoire de ses parents. C’est un secret qu’il pressentait mais dont il n’imaginait pas l’ampleur. Il avait en effet inventé un frère, sans savoir que ce garçon avait réellement vécu auparavant.
Le thème principal du livre de Philippe Grimbert est le secret de famille. Un secret de famille destructeur qui a changé la vie des concernés. A la suite de cette révélation, Philippe Grimbert est devenu psychanalyste, spécialiste des secrets de famille. Ce livre raconte également, avec émotion et une grande pudeur, les conséquences de l’Histoire : les monstruosités de la Seconde Guerre mondiale, les persécutions envers les Juifs et les traces que cela a laissé sur de nombreuses personnes.
J’ai beaucoup apprécié ce livre, je l’ai lu très rapidement tant j’étais plongée dans son ambiance émouvante, bercée par les aveux de Louise. J’ai aussi beaucoup aimé le fait que l’auteur raconte l’histoire personnelle de sa famille, tout en la liant à l’Histoire de la Seconde Guerre mondiale. Pourtant, l’auteur ne dépeint pas précisément l’horreur de cette guerre car il n’emploie jamais les mots juif, camp, nazi. Cela permet de garder une certaine distance avec la guerre, pour se concentrer sur l’idylle de ses parents. Je recommande fortement ce livre.
Eléonore
Une simple histoire de famille qui nous plonge dans l’Histoire.
« Fils unique, j’ai longtemps eu un frère ». C’est ainsi que Philippe Grimbert décide de commencer son autobiographie. Il est psychanalyste, ce qui va beaucoup influencer sa manière d’écrire. Né en 1948 à Paris, il suit des études de Psychologie. En plus de travailler dans son propre cabinet à Paris, il travaille aussi dans deux instituts médico-éducatifs à Asnières et à Colombes auprès d’adolescents autistes ou psychotiques. Il publie plusieurs essais, dont Psychanalyse de la chanson (1996) et Pas de fumée sans Freud (1999). La Petite Robe de Paul, publié en 2001, est son premier roman. En tout, il est l’auteur de six romans dont bien sûr Un Secret qui fait l’objet de cette critique. Ce roman a un gros succès et est récompensé par de nombreux prix. En 2007, il est adapté au cinéma par Claude Miller.
Dans le Paris de l’après-guerre, la famille Grimbert vit heureuse. François est un enfant maigre et souffreteux, fils de parents sportifs qui entretiennent leurs corps d’athlètes. Sa mère, Tania, est nageuse et son père, Maxime, est lutteur. François a une santé fragile, il préfère donc récolter les bonnes notes à l’école. Dans un premier temps, François nous raconte l’histoire de ses parents telle qu’il se l’imagine, mais il y a des blancs. Dans un deuxième temps, après l’aveu de Louise, une voisine, il va reconstruire toute l’histoire de sa famille. A partir de là , l’interrogation et le doute s’installeront fortement dans son esprit. François avait inventé un frère imaginaire auprès duquel il trouverait réconfort et sécurité. Seulement, ce frère va peser sur lui de son poids et peu à peu finira par l’étouffer. Ce frère imaginaire n’est autre qu’une personnification du lourd secret de cette famille.
J’ai apprécié la lecture de ce roman car il est rempli d’émotions que Philippe Grimbert nous livre tout au long de l’histoire. Même s’il n’a pas vécu lui-même la Seconde Guerre mondiale, il nous montre comment sa vie est inexorablement marquée par cette période douloureuse. Il nous raconte l’atrocité de la guerre et de ses conséquences, sans utiliser ni le mot « juif », ni le mot « camp ». Ce roman est comme un témoignage de la vie durant cette dure et éprouvante guerre écrit avec subtilité. Il revient sur ses années d’enfance troublées par un lourd secret de famille. Je me suis tout de suite plongée dans cette histoire tragique construite autour d’un lourd secret. Pour se construire et devenir adulte à son tour, il va reconstituer toute l’histoire lourde et complexe de sa famille. Cette famille juive brisée par l’Holocauste a enfoui les secrets du passé qui vont ressurgir brutalement. François, le double de l’auteur, s’est retrouvé dans une bagarre car il n’acceptait pas qu’on se moque d’un film sur la Shoah. C’est suite à cette bagarre que Louise révèle à François le lourd secret que ses parents ont toujours tenté de lui cacher. Ce secret fait l’objet du grand thème de ce roman. Un secret de famille destructeur qui anéantit la vie de plusieurs personnes. Ce qui m’a beaucoup plu dans ce livre, c’est la simplicité et la pudeur avec lesquelles Philippe Grimbert nous raconte l’histoire de sa vie. C’est d’ailleurs ce qui est générateur d’une grande émotion. De plus, on est partagé par la beauté de l’amour de Maxime et Tania et les conséquences dramatiques sur les autres. D’une simple histoire de famille, le lecteur se trouve plongé au cÅ“ur de la grande Histoire.
Le roman de Philippe Grimbert évoque les conséquences dramatiques du secret tout en plongeant le lecteur dans la grande Histoire. Il démontre que les secrets de famille pèsent lourdement sur les enfants tant qu’ils ne sont pas dévoilés. Les secrets empêchent les enfants de s’épanouir pleinement et de se construire. Par contre, la révélation du secret est vécue par l’enfant comme une délivrance. C’est cette morale qui me plaît tout particulièrement. C’est un excellent roman que j’ai eu plaisir à lire.
Marine
Un secret est un roman autobiographique écrit par Philippe Grimbert, auteur né en 1948, à Paris. Philippe est l’unique enfant de la famille Grimbert. Sa famille lui offre beaucoup d’amour mais pourtant il ressent toujours un vide, il a toujours eu cette impression d’avoir un frère caché. Et c’est dans son roman Un secret que nous le découvrons percer un secret de famille assez troublant. Dans le roman, François, double de Philippe, est fils unique. Il a également une amie très fidèle : Louise. Celle-ci, va lui révéler un secret qu’il avait soupçonné intuitivement à l’aide de petits indices qui l’avaient suivi durant sa vie. Cette révélation n’est au final pas surprenante pour lui car il avait toujours ressenti la vérité mais elle sera beaucoup plus douloureuse que ce qu’il avait imaginé.
C’est le second roman de l’auteur, il a été primé par le « Femina Goncourt » en 2004, par les lectrices du magazine « Elle » en 2005 et du prix « Wizo », en 2005 également. En 2007, il a été adapté au cinéma avec des acteurs renommé comme Patrick Bruel, Cécile de France ou encore Julie Depardieu.
Tout au long du livre, nous découvrons l’enfant qu’est Philippe Grimbert devenir un adolescent rongé par la souffrance et essayant de trouver du réconfort dans son imagination. Nous découvrons également son père, Maxime, qui tout au contraire de son fils déborde de joie de vivre et dispose d’un physique séduisant. Il est attiré physiquement par sa belle-sÅ“ur, Tania, qu’il rencontre lors de son mariage avec Hannah. Son mariage court alors vers un échec inévitable et tragique. Le narrateur naîtra alors de l’union entre Maxime et Tania. Hannah, dans le livre, s’efface pour laisser la place à Tania qui représente la femme parfaite au côté de Maxime. Et pour finir, nous découvrons Louise. Elle est l’amie et la confidente de la famille mais plus particulièrement du narrateur. Un peu affectée par la tabac et l’alcool, elle reste tout de même un personnage attachant sur lequel nous nous reposons durant notre lecture.
J’ai beaucoup aimé ce livre ; il m’a attiré par le mystère entretenu autour de ce secret de famille. C’est un roman rapide à lire dans lequel on se plonge automatiquement. Le mystère sur ce secret nous oblige à continuer le livre pour venir à bout de notre curiosité. Cette histoire, en exprimant le mal-être et le pressentiment du narrateur, est touchante et très intéressante.
Voulez-vous connaître ce secret ? Vous savez désormais quoi faire.
Charlotte
Le narrateur de ce livre est Philippe Grimbert. Dans celui-ci, il nous raconte son enfance durant la Deuxième Guerre Mondiale (1939-1945) et n’hésite pas à nous plonger dans les horreurs commises par les nazis sur les juifs. L’auteur n’hésite pas à utiliser le suspens pour inciter le lecteur à imaginer lui-même une suite dans le déroulement de cette histoire de famille. Sur leur origine ou encore sur ce fameux secret.
François, personnage principal qui incarne Philippe Grimbert dans le livre, est fils unique. Il grandit avec la certitude qu’il a un grand frère. Un grand frère plus fort, plus courageux qui le protégerait mais aussi qui n’hésiterait pas à se moquer de son physique. Plusieurs secrets pèsent sur les membres de cette famille, surtout entre les parents et François. C’est en rentrant du lycée qu’un jour, François va découvrir la vérité. Louise, amie et voisine de la famille, va tout lui révéler. Les parents de François, Maxime et Taniah étaient beau-frère et belle-sÅ“ur mais Maxime a eu le coup de foudre pour celle-ci lors de son mariage avec sa première femme, Hannah. Maxime et Tania ont ensuite essayé de s’oublier l’un l’autre mais la guerre en a décidé autrement. Tous deux, unis, se réfugièrent dans la zone libre pour fuir les persécutions juives menées par les nazis. Malheureusement, ils n’ont pas été rejoints par Hannah, Simon et Robert. Hannah se doutait que son mari, Maxime, n’éprouvait plus vraiment de sentiments pour elle. C’est pourquoi, remplie de jalousie et de tristesse, elle se sacrifia Simon et elle, en présentant ses vrais papiers juifs.
Un Secret est surtout basé sur ce fameux secret de famille qui a eu plusieurs conséquences sur l’histoire et sur la vie des personnages du livre et qui a causé la mort de certains d’entre eux. Ce livre nous plonge aussi bien dans son histoire pleine de suspens et de rebondissements mais aussi dans son contexte historique. En effet, l’histoire se passe durant la Deuxième Guerre Mondiale et nous fait part, dans quelques passages, des injustices faites aux juifs. Cette histoire est riche en émotions et c’est ce qui nous rapproche le plus des personnages.
Dans son livre, il accuse aussi le fait que de cacher des choses aux enfants n’est jamais une bonne idée. C’est donc pourquoi Philippe Grimbert insiste sur le fait que dès lors que le secret ait révélé à François, il ressent comme un poids, un fardeau en moins, ce qui lui permet de grandir et de s’épanouir.
Yacine
Philippe Grimbert est écrivain et psychologue. Il est né à Paris en 1948. Un secret est un roman autobiographique. Il a remporté le prix Goncourt des lycéens en 2004 et celui des lectrices d’Elle en 2005. Il s’agit d’un livre court, relativement simple à comprendre et qui est à la portée de tous. Dans ce livre se mêlent amour, trahison, peine et culpabilité. Tout comme son titre l’indique, ce livre aborde un lourd secret familial. Au début du récit, tout est elliptique. Il nous est donc difficile d’imaginer la tournure improbable que ce récit prendra. En effet le roman commence en incipit avec la phrase : « Fils unique, j’ai longtemps eu un frère« . Dès son plus jeune âge, le narrateur étant le parfait opposé de ses parents et pressent le lourd secret qui pèse sur sa famille. Il s’invente un frère plus beau, plus fort, faisant la fierté de ses parents. Il ne sait alors pas le secret qui est caché derrière ce frère imaginaire avec lequel il se battait toute les nuits. C’est ainsi que Philippe Grimbert commence le récit. Puis, il relate sa propre vision de la rencontre de ses parents, qu’il décrit avec une pudeur extrême. Cependant, la vérité qu’il découvrira aussi terrifiante qu’elle soit, remettra sa vision des choses en question et aura un fort impact sur son existence. Cette biographie nous ramène au temps de l’Holocauste et nous rappelle les horreurs de cette époque. Ce livre est également un hommage au frère qu’il a perdu ainsi qu’à ses parents. En effet, au début du roman, une première page annonce : » A Tania et à Maxime, à Simon« . Dédicace que l’on comprend seulement à la fin du texte. Pour Philippe Grimbert, ce livre est « la tombe » que son frère n’a jamais pu avoir. On peut supposer que le nom d’Hannah ne figure pas au début du récit, par respect pour Tania, la mère de Philippe Grimbert. Ce livre m’a étonnement touchée, il m’a coupé le souffle jusqu’à la dernière ligne. Chaque phrase lue de ce roman donne envie de lire la suivante. Ceci est un GRAND livre, que personnellement je qualifierais d’incontournable. J’ai été agréablement surprise par ce roman qui a continué de m’occuper l’esprit même après l’avoir terminé. Je le recommande très fortement.
Myriam
La touchante histoire de Philippe Grimbert
« Fils unique, j’ai longtemps eu un frère«  ; c’est avec ses mots, en incipit, que Philippe Grimbert début son roman autobiographique, publié en 2004. Dans ce roman, le narrateur raconte ses années d’enfance troublées par le poids d’un secret familial. Très tôt, le jeune garçon a perdu confiance en lui. Alors, il s’invente un frère, plus grand, plus fort derrière lequel se cacher. Il va vivre dans l’ombre de son soi-disant « grand » frère qu’il va imaginer. Il va d’ailleurs beaucoup en parler et si on ne savait pas qu’il était imaginaire, on pourrait le croire réel. Le petit garçon François a toujours senti en lui ce secret. Il a vécu avec le « fantôme » de son frère. Philippe Grimbert va également raconter la rencontre entre ses deux parents, Tania et Maxime durant la guerre.
Ce livre est plein d’émotions ressenties par l’auteur durant son enfance comme son manque de confiance en lui-même, d’où l’invention de ce « frère ». Il nous montre des parties intimes de sa propre enfance, de ses parents et leur lourd secret. Mais une fois ce secret révélé, il pourra enfin voir le jour et ne plus vivre dans l’ombre d’un autre. Il ne vivra plus dans son ombre, il pourra devenir un homme, vivre sa propre vie.
Pour ma part, j’ai apprécié lire ce roman. On se laisse emporter par l’histoire de ce jeune garçon. Il m’a été difficile d’arrêter de le lire et je me suis attachée aux personnages. C’est une histoire touchante.
Enora
Un Secret de famille
« Fils unique, j’ai longtemps eu un frère. Il fallait me croire sur parole quand je servais cette fable à mes relations de vacances à mes amis de passage. J’avais un frère. Plus beau, plus fort. Un frère ainé, glorieux, invisible« .
C’est par ces premières phrases que la roman Un Secret, écrit par Philippe Grimbert, commence. Ce roman est un récit autobiographique, paru le 5 Mai 2004. Un secret a remporté le prix Goncourt des lycéens en 2004 et des lectrices de « Elle », en 2005. Quant à l’auteur, Philippe Grimbert, il est né en 1948. Il est écrivain et psychologue.
L’histoire du roman Un Secret se déroule en partie dans un petit village campagnard qui se nomme Saint-Gaultier, situé dans la zone dite « libre » de la France. Elle a lieu à deux époques différentes, pendant l’Occupation et pendant l’après-guerre dans la période de la reconstruction du pays.
Ce roman raconte donc l’enfance de Philippe Grimbert, ce jeune au corps frêle, en manque d’attention. Il s’imagine donc une vie, entouré d’un frère imaginaire, plus grand, plus fort, un modèle pour lui. Mais, il découvre au cours de l’histoire, grâce à une amie très proche de ses parents, Louise, la vraie histoire de son père et de sa mère. Cette amie avec qui il passe son temps libre, à qui il confie tout, lui raconte l’existence de son frère mort dont il ignorait l’existence ainsi que la vraie origine de la relation de ses parents. Jusqu’à ses 15 ans, il vivait dans le mensonge.
Pour ma part, j’ai beaucoup aimé le livre. Il est court, facile à lire, intéressant et émouvant. Bonne lecture.
Samuel
Une tragédie familiale
« Fils unique, j’ai longtemps eu un frère. Il fallait me croire sur parole quand je servais cette fable à mes relations de vacances, à mes amis de passage. J’avais un frère. Plus beau, plus fort. Un frère aîné, glorieux, invisible ». C’est de cette façon que commence Un Secret, roman autobiographique de Philippe Grimbert, psychologue et écrivain.
Philippe Grimbert est né en France en 1948 à Paris. Le livre est, quant à lui, sorti en 2004 et a eu un certain succès. Il s’est même vu adapté au cinéma en 2006 par Claude Miller. L’histoire est celle d’un enfant, fils unique, complexé par son corps et qui s’invente un grand frère meilleur que lui en tout point. Cependant, ce frère, sorti de son imaginaire, va finir par peser sur lui jusqu’à ce qu’il ne puisse plus le supporter. Sa quête d’identité va le pousser à s’imaginer la rencontre entre ses parents en s’appuyant sur les maigres indices qu’il parvient à glaner, comme une peluche qu’il a trouvée dans le grenier et dont ses parents ne veulent pas parler. Vous l’aurez deviné : le sujet de ce livre est ce mystérieux secret que cachent les parents à leur fils. Ce mystérieux secret aurait-il un rapport avec ce frère imaginaire ?
Je n’ai personnellement pas apprécié le livre, principalement à cause du narrateur qui m’inspire un profond malaise. Je ne saurais expliquer d’où me vient un tel sentiment face au narrateur. C’est peut-être lié à la façon qu’il a de raconter, ce qui est au final une véritable tragédie. Ce qui arrive à cet enfant victime de la folie des hommes est horrible, et cacher son existence, c’est faire comme s’il n’avait jamais vécu. Cela revient à le tuer, l’assassiner une deuxième fois. En outre, je trouve cette histoire compliquée. Je me suis perdu avec tous les noms évoqués. C’est cependant original d’avoir un personnage principal autant en retrait et aussi pitoyable dans un roman que je qualifierais somme toute de réaliste. Ajouté à tout cela une vision pessimiste et presque déprimante portée par le narrateur qui vient nous raconter une énième histoire d’amour qui, en fait, est un drame, qui, à cause des non-dits, parvient même à contaminer la génération suivante. Il y a aussi des descriptions impudiques du corps faites par le narrateur, ce qui rajoute encore au sentiment de malaise. Au final, le narrateur est parvenu à se rendre insupportable à mes yeux, du début à la fin du livre. Par ailleurs, je pense que le « frère imaginaire » que le narrateur s’est « inventé » est un sujet que je trouve peu exploité dans le livre. Celui-ci comprend seulement quelques références à celui qui, au final, est au centre de l’histoire. J’aurais aimé que ce personnage prenne plus de place dans le livre. On trouve également maintes références à la lumière et à l’obscurité qui sont présentes tout au long du livre. Les moments où la lumière est présente sont assez joyeux, glorieux. Au travers elle, le personnage resplendit intérieurement tandis que les moments d’obscurité sont angoissants. La mort est omniprésente car un personnage est en danger. Le jeu sur la lumière et l’obscurité est bien le seul point positif que j’ai trouvé au livre par ailleurs.
En résumé, je ne conseille pas ce livre pour une lecture que l’on fait pour le plaisir. Il s’agit plus d’un livre que l’on étudie en classe mais que l’on ne parvient pas à aimer vraiment contrairement à Bel-Ami que j’ai fini par adorer en dépit de certains moments ennuyeux mais pas autant que dans Un Secret, en particulier avec la quatrième partie qui s’éternise. Je ne peux même pas dire que je suis déçu par ce livre car je n’en attendais à rien de spécial. Cependant le livre n’est pas mauvais en tant que tel mais je l’ai personnellement lu en comptant les pages.
Grégoire
Un enfant meurtri
« Fils unique j’ai longtemps eu un frère », voici comment cet ouvrage commence. A Paris, une famille coule des jours sereins entre sa boutique de la rue du Bourg-l’Abbé et le stade et la piscine, où les parents sportifs de haut niveau, entretiennent leur physique d’athlète : « statues qui me troublaient dans les galeries du Louvre ». Leur fils est, lui, de santé fragile. Il se tient éloigné de l’actualité sportive, préférant collectionner les bonnes notes à l’école, dans l’espoir de combler la déception de son père. Du passé de Maxime et Tania, ses parents, il ne sait rien, mais il aime imaginer leur première rencontre, leurs années de guerre où ils ont fui les ordres de l’armée Allemande : « à partir des rares images qu’ils me laissaient entrevoir j’ai imaginé la rencontre de mes parents ». Cette histoire apparaît comme une illustration, un témoignage d’une personne de religion juive, menacée.
Le livre est écrit avec réalisme, ce qui nous permet de comprendre, d’imaginer et de connaître plus en détails les événements historiques de l’époque, de la Seconde Guerre mondiale : la déportation des juifs, la vie des familles sous l’Occupation.
Pour se consoler de sa solitude, le petit garçon raconte qu’il s’est inventé un frère. Cette personne imaginaire a pris une telle place dans sa vie qu’il n’en dormait plus la nuit. Il hantait ses pensées. Il éprouve le besoin de se confier à une personne, en l’occurrence Louise, sa confidente. Il s’imagine le passé de sa famille lisse et tranquille, jusqu’à ce que cette femme lui révèle le lourd et bouleversant secret. Dans ce livre autobiographique, l’écriture de Philippe Grimbert est fluide, compréhensible, ce qui nous permet de le lire très facilement et très rapidement. L’auteur sait nous garder en suspens jusqu’à la fin, afin de nous révéler ce fameux secret qui pèse sur toute la famille, et plus particulièrement sur le narrateur. Ayant l’impression de ne pas exister pleinement pour ses parents qui devraient le combler de bonheur, le narrateur s’est toujours inventé un frère imaginaire afin de pouvoir se donner un peu d’existence, voire même de pouvoir vivre à travers lui. Ce livre bouleversant, raconte une histoire douloureuse avec une grande sobriété et pudeur. Philippe Grimbert nous fait part de son histoire avec simplicité, ce qui génère une grande émotion chez le lecteur. Ainsi, nous sommes entraînés dans ce drame familial marqué par la souffrance. Alors, le lecteur se trouve plongé au cÅ“ur d’une grande histoire. Le roman de Philippe Grimbert évoque les conséquences dramatiques du secret. Il démontre que les secrets de famille pèsent lourdement sur les enfants, tant qu’ils n’ont pas été dévoilés. Le secret empêche alors l’enfant de s’épanouir pleinement, de se construire. Par contre, lorsque que le secret est dévoilé l’enfant ressent une délivrance. Ce livre nous permet de découvrir de multiples choses sur la vie, sur la guerre, et sur l’humanité avec une grande émotion, c’est pour cela que ce livre m’a totalement plu et convaincu.
Agathe
Un secret est un roman autobiographique de Philippe Grimbert, paru le 5 mai 2004. C’est un magnifique roman sur le secret, qui a remporté plusieurs prix, comme le prix Goncourt des lycéens. Le récit est adapté au cinéma en 2007.
Philippe Grimbert est un écrivain et psychologue français, né à Paris en 1948. Après ses études en psychologie, il ouvre son propre cabinet dans Paris.Il essaie également d’autres domaines comme la musique, la danse et l’informatique. Il publie en en 1996 son premier livre, Psychanalyse de la chanson.Après s’être essayé dans différents domaines, il devient écrivain tout en restant psychologue. Il écrit six livres, dont Un secret, le plus connu.
L’histoire d’Un secret se déroule majoritairement à Paris rue du Bourg-l’Abbé. Le titre nous montre que le récit est basé sur le thème du secret. Il nous indique alors une partie du contenu futur du roman. Lors du début de l’histoire, le narrateur dont le prénom est François, un enfant complexé par son physique, nous raconte l’histoire d’amour évidente entre ses parents telle qu’il se l’imaginait et se rend compte qu’il y a des trous. Au fil du livre, après l’aveu de Louise, infirmière et confidente de François, on découvre la véritable histoire de la famille juive et sportive de l’enfant. Effectivement, durant l’adolescence de François, Louise dévoila au narrateur qu’il possède vraiment un frère plus beau, plus fort, dénommé Simon.
Pour François, ce fut un choc émotionnel car il avait enfin appris la vérité. Le frère qu’il imaginait chaque jour existait bel et bien. Suite à cette découverte, une grande jalousie envers ce frère apparut. Il va alors reconstruire l’histoire de la famille et de ce frère.
Ce récit représente un témoignage poignant de la France pendant la guerre et la France de l’après-guerre. On apprend des informations sur le traitement et le comportement des juifs pendant l’occupation. Il résume la marquante et intéressante enfance de Philippe Grimbert. Il est une sorte d’apprentissage sur la France au XXe siècle.
Pour ma part, je me suis rapidement attaché à ce livre car on rentre facilement dans l’histoire comme si nous étions spectateur en temps réel. Le récit vient parler au cœur du lecteur. Je vous conseille alors de lire Un secret.
Théo
Philippe Grimbert, narrateur du livre, raconte son enfance, l’histoire de sa propre famille. Une histoire tragique construite sur un lourd et terrible secret. Le passé de l’auteur nous plonge dans l’horreur de son autobiographie. Il nous décrit son enfance dans la France de l’après-guerre. Même si lui n’a pas vécu la Seconde Guerre mondiale, il nous montre comment sa vie est inexorablement marquée par cette douloureuse période. Enfant maigrichon à la santé fragile, il pense fortement décevoir son père Maxime, athlète émérite. Etant fils unique, François a toujours été persuadé qu’il avait un grand frère. C’était pour lui une évidence. Il grandit, pendant toutes ces années, dans l’ignorance de la vérité, hanté par ce fantôme. Mais, l’histoire de ses parents est trop forte et le fantôme de ce frère alors trop présent … C’est à l’âge de quinze ans qu’il va pouvoir enfin lever le voile sur ses nombreux soupçons. Il se retrouve au lycée dans une bagarre car il n’a pas supporté qu’on puisse plaisanter durant un film sur la Shoah. En rentrant chez lui, le soir, Louise, la voisine et l’amie fidèle de la famille, va profiter de l’occasion pour rompre enfin ce long et douloureux silence. Au fil de leur discussion, elle va progressivement révéler le lourd secret que ses parents ont toujours tenté de lui cacher. C’est après cette révélation que son corps va s’éveiller, s’épanouir comme si la divulgation du secret lui donnait enfin la permission d’exister.
Un texte introspectif dans lequel l’analyse est au premier plan. Un témoignage pudique face à son histoire où se mêlent à la fois confusion, souffrance et sacrifice. Ce livre bouleversant raconte une histoire douloureuse avec une grande sobriété et beaucoup de pudeur. Philippe Grimbert nous raconte ainsi l’histoire de sa vie avec une grande simplicité, ce qui est générateur d’une grande émotion. Le lecteur se trouve ainsi plongé au coeur de sa grande histoire familiale.
Chloé
L’auteur du livre Un Secret est Philippe Grimbert. Cette histoire a été déclinée en film mais aujourd’hui je vais vous en faire la critique. Ce livre raconte l’histoire du jeune narrateur, de son plus jeune âge à ses dix-huit ans. Le narrateur est né dans la France de l’après-guerre. Fils unique de Maxime et Tania, il s’invente un frère plus grand, plus fort et qui l’aide au quotidien. Mais, ce frère, avec le temps, finit par devenir tyrannique. Un jour, dans le grenier de ses parents, il trouve une peluche de chien en mauvais état, qu’il finit par appeler Sim. Etant jeune, le narrateur imagine le récit de la rencontre de ses parents. Lorsqu’il a quinze ans, un professeur projette un film sur les camps de concentration. Un de ses camarades, capitaine de l’équipe de football, commence à se moquer des juifs. Le narrateur sourit mais une grande colère grandit en lui. Et il finit par se battre avec son camarade. En rentrant, il dévoile toute la vérité à Louise, sa voisine et sa confidente et il ment à ses parents. Poussée par la confiance qui existe entre eux, Louise finit par lui dire la vérité sur sa famille. Avant d’être marié à sa mère, Maxime, son père, était marié à une autre femme. Tous deux avaient un enfant. Malheureusement, Simon et Hannah ont été déportés. Brisé mais amoureux de Tania, Maxime succombe à son charme. De cette relation naîtra le narrateur. Au fil des années, il verra ses parents vieillir et perdre leur beauté. Lui aussi subira des transformations.
Pour ma critique, je pense que c’est l’un des meilleurs livres que j’ai lus. Il aurait pu faire sept cents pages que je l’aurais dévoré sans fin. Il est écrit dans un français facile à comprendre de tous. L’histoire est bien pensée et bien écrite et la chute n’en est que plus impressionnante. J’ai tellement été passionné par ce livre que je l’ai lu d’une traite. Un livre à lire absolument pour son bagage culturel ou pour son plaisir.
Paul
Un Secret est un roman de Philippe Grimbert, il a été écrit en 2004. Il y a une reprise cinématographique du même nom. Ce livre raconte l’histoire d’une famille à travers les yeux de François, un enfant unique. François est un enfant qui n’est pas sportif, ce qui est totalement contradictoire car ses parents sont des athlètes. A cause de cela, il est complexé. De ce complexe, il s’imagine un grand frère. Ce frère imaginaire est l’opposé de François. Il est sportif, courageux, fort … Maxime et Tania, les parents de François, se rendent compte qu’il imagine un frère. Ce qui les énerve car ce n’est pas la première famille de Maxime. Et François découvrira ce secret grâce à sa voisine, Louise. Ce n’est pas seulement sa voisine, c’est aussi sa confidente, son infirmière (car François a une santé fragile) et sa seconde mère. Ce qui est réciproque car elle le considère comme son fils. Donc, nous apprenons que c’est une famille juive qui habite en France, durant la montée du nazisme. Maxime part en France libre pour trouve un logement pour sa famille et ses proches. Lorsque sa femme et son fils le rejoignent, ils sont arrêtés et déportés.
C’est une très belle histoire, qui est perçue par les yeux innocents d’un enfant. C’est une façon de nous immerger dans le livre très rapidement. Il peut être lu de façon simple ou nous pouvons avoir aussi une lecture plus réfléchie. C’est aussi l’un de ses points forts car il peut être lu par presque tout le monde. Cela vient peut-être du fait que Philippe Grimbert est psychanalyste. J’ai beaucoup apprécié le fait que le livre se lise facilement et qu’il soit court. Grâce à cela, les événements s’enchaînent rapidement. Si vous doutez encore de la qualité de ce récit, sachez qu’il a remporté le prix Goncourt des lycéens et il le mérite. Il ne vous reste plus qu’à vous faire votre propre avis.
Orhan