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déc

14

Charlotte de David Foekinos

Par Elise G. 2F

Ce livre est une autobiographie de Charlotte Salomon, une peintre au destin tragique. Sa famille est marquée par une succession de drames : « L’histoire se répéterait donc. Se répéterait sans cesse, comme le refrain des morts. »

Le roman débute par une phrase poignante qui illustre à la perfection la suite du livre : « Charlotte a appris à lire son prénom sur une tombe. » Charlotte, une jeune fille juive, vit avec son père et sa mère en Allemagne. Après le suicide de sa mère, son père vit avec une nouvelle femme, Paula. Cette famille, comme toutes les familles juives, est peu à peu exclue de la société allemande. Après un voyage en Italie, la passion de Charlotte pour la peinture se confirme. Alfred, le nouveau professeur de chant de Paula, s’intéresse aux dessins de Charlotte. Ils tombent amoureux. Charlotte est comblée de bonheur. Mais quelque temps plus tard, elle sera forcée de quitter L’Allemagne. Quel sera son destin en dehors de sa ville natale ?

Tout au long du livre, nous avons les interventions du narrateur. David Foenkinos a un besoin obsessionnel de retracer la vie de Charlotte Salomon. Pour écrire ce livre, Foenkinos s’est aidé du livre de cette artiste « Vie ? Ou théâtre ? » et il a aussi mené des recherches précises qui apportent du caractère au livre. Charlotte est l’un de ses livres les plus primés. Il a reçu le prix Goncourt des lycéens (2014) et le prix Renaudot (2014). David Foenkinos est l’auteur de plusieurs livres comme : Le potentiel érotique de ma femme, Nos séparations, Les souvenirs, Je vais mieux et La délicatesse.

Ce livre est un livre très touchant. L’auteur a réussi à retracer la vie de Charlotte Salomon et à la raconter d’une façon émouvante. Chacune des phrases est écrite simplement. On peut penser qu’il écrit au fil de sa plume. Le texte est un peu comme un poème qu’il écrirait pour Charlotte. Le contexte historique est aussi très saisissant. On se rend compte de l’atrocité que vivaient les juifs allemands. Certaines scènes sont décrites très rapidement, alors que certains passages restent très forts. L’histoire est vraiment très bien recontextualisée ce qui ajoute du caractère au livre. J’ai apprécié ce roman qui est très agréable à lire. Je me suis attachée rapidement au personnage de Charlotte et j’ai bien aimé en apprendre plus sur cette artiste.

Elise

Charlotte

Charlotte est un roman de David Foenkinos, un auteur français. Ce livre retrace la vie de Charlotte Salomon, artiste juive déportée au camp d’Auschwitz en 1943, alors qu’elle était enceinte de quatre mois. Elle a laissé derrière elle nombre de ses peintures.

La famille de Charlotte semble marquée par le malheur ; sa tante qui s’appelait également Charlotte s’est jetée dans un fleuve et sa mère aussi a fini par se donner la mort en se jetant par une fenêtre laissant derrière elle une jeune fille seule et désespérée.

Le livre est en quelque sorte une succession de malheurs qui s’enchaînent jusqu’à la fin qui est particulièrement dérangeante. En effet, à la fin du livre les événements parfaitement dépeints permettent au lecteur de se plonger au cÅ“ur de l’histoire. On suit ces personnages sur un chemin qui finalement les mènera à la tombe. On espère un retournement de situation soudain capable d’infléchir le destin, n’importe quoi pour permettre de sauver ce personnage que l’on a suivi depuis le début du livre. On a appris à apprécier ce personnage et ce d’autant plus que Charlotte a déjà souffert depuis qu’elle est enfant et qu’on espère pour elle un destin plus lumineux. Mais non ! Il suffit de se rappeler que c’est un livre inspiré de faits réels pour que cela soit une évidence.

Pas d’échappatoire.

La mort est inéluctable, et ce dans un contexte terrifiant : la Shoah. Période pendant laquelle la folie des hommes va ensevelir des millions d’êtres humains et écraser impitoyablement Charlotte ainsi que l’enfant qu’elle portait.

Ce livre n’est pas seulement le récit d’une histoire tragique mais il tire sa force aussi de la façon dont il est écrit. Il a une réelle dimension poétique. De plus, le narrateur parvient à nous transmettre son obsession pour cette artiste peintre tout au long du livre allant jusqu’à nous parler directement lors de petits apartés. De temps en temps, l’auteur va nous laisser l’espoir que tout finirait bien avant d’anéantir en quelques mots toute possibilité de fin heureuse. Il distille ainsi des phrases telles que « Il faut être optimiste, se dire que la haine est périssable. Pourtant les pessimistes ont fini à Hollywood et les optimistes à Auschwitz. »

Cette phrase m’a marquée car elle renvoie au fait que certains ont senti les catastrophes à venir et ont choisi de fuir loin de cette folie alors que d’autres ont choisi de rester en espérant que les choses se calment, en se berçant finalement d’illusions.

A certains moments du livre, on a l’impression de lire une biographie ou un recueil historique tant les détails nous immergent dans l’histoire et le contexte de l’époque.

J’ai beaucoup apprécié le livre dans son ensemble. On s’attache rapidement au personnage de Charlotte d’autant plus que c’est une personne réelle bien que je ne la connaissais pas avant. Ce livre fait aussi perdurer le souvenir des atrocités commises envers les juifs et d’autres peuples, par les membres du parti national socialiste allemand pendant la Seconde Guerre mondiale et même avant puisque les persécutions contre les juifs et les opposants vont se développer dans les années trente.

En résumé, Charlotte est un livre que je recommande et ce d’autant plus qu’aucune autre fin n’était possible.

Grégoire

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