Le Ciel est partout
Lennon, de son surnom Lennie, a 17 ans lorsqu’elle perd brutalement sa sœur aînée. L’univers tout entier s’est écroulé avec la mort de Bailey. Elle se replie donc sur sa tristesse: quatre semaines à écrire des poèmes, quatre semaines sans jouer de la clarinette, quatre semaines en serrant contre elle le roman qu’elle ne quitte jamais, quatre semaines sans se confier à Manou, sa grand-mère.
Lennie décide de retourner au collège et rencontre Joe Fontaine, un nouvel élève qui lui fait entrevoir un avenir. Lennie va alors réapprendre à vivre lentement et apprendre qui elle est réellement maintenant que le cocon créait par les deux sÅ“urs n’est plus. Elle va aussi découvrir l’amour. Elle se rapproche également de Tobby, le petit ami de Bailey, tous deux emmurés dans leur chagrin; ils trouvent en l’autre un réconfort plaisant.
On découvre les affres du deuil avec Lennie qui se confie de manière déchirante, se débat au fil de ses pensées pour tenter de se relever. La cadette admirait tant son aînée qu’elle ne se concevait que dans son ombre, Lennie prend alors conscience de son rôle et se déteste de pouvoir réussir sans Bailey. Elle décide d’écrire, semant des poèmes dans son univers de tristesse.
Ce qui donne un point de modernité à ce roman, c’est la manière dont l’auteur a parsemé ces petits bouts de poèmes, de pensées de Lennie, écrits sur des emballages de bonbons, des gobelets semés ici et là .
L’auteur aborde des sujets difficiles de la vie en maniant les mots de sorte que la lecture soit émouvante sans toutefois fonder une pitié.
L’auteur met en valeur le rôle de la famille et de la solidarité pour parvenir à se relever des épreuves de la vie.
Une écriture envoutante, un roman fort et admirable. Un véritable coup de cœur !
Le ciel est partout/ Jandy Nelson.- Gallimard, Scripto, 2010
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